Publié le 5 juillet 2023 par Marion Couillaud

La circulation à Marseille, deuxième plus grande ville de France, est un sujet qui préoccupe non seulement les résidents, mais aussi les visiteurs. Avec plus de 800 000 habitants, la ville est confrontée à d'importants défis en matière de mobilité urbaine. Des embouteillages fréquents aux problèmes de pollution, l'amélioration de la circulation est un enjeu crucial pour la qualité de vie de tous.

État actuel de la circulation à Marseille

L'état actuel de la circulation à Marseille est caractérisé par une congestion importante, surtout durant les heures de pointe. Les automobilistes passent en moyenne plus de 30 heures par an dans les embouteillages. En outre, le système de transport public, bien que vaste et diversifié, est souvent critiqué pour son manque d'efficacité et de ponctualité. La combinaison de ces problèmes crée une situation complexe qui nécessite une intervention. Parmi les problèmes majeurs liés à la circulation, on note une infrastructure routière insuffisante, un manque de stationnement et une faible intermodalité des transports publics.

De nombreuses tentatives ont été faites pour résoudre ces problèmes, y compris l'expansion du métro et du réseau de tramways, ainsi que la mise en place de zones de stationnement payant. Cependant, ces mesures se sont avérées insuffisantes pour résoudre complètement le problème.

 

 

 

Perspectives d'amélioration : Solutions possibles

Il existe plusieurs voies d'amélioration pour la circulation à Marseille. Chacune nécessite une étude attentive et une mise en œuvre soignée.

Transports en commun et mobilité douce

L'une des solutions les plus évidentes serait l'amélioration et l'expansion des infrastructures de transport existantes. Cela pourrait inclure : L'ajout de nouvelles lignes de bus, de tramways et de métros. L'amélioration de la fiabilité et de la fréquence des services existants. L'extension des horaires de service pour couvrir les heures creuses et les week-ends.

Parallèlement à cela, le développement de la mobilité douce, c'est-à-dire les modes de déplacement non motorisés tels que la marche et le vélo, pourrait contribuer à réduire la congestion. Cela pourrait se faire en : Développant des infrastructures pour les cyclistes, comme des pistes cyclables et des stations de vélos en libre-service. Facilitant la marche à pied en améliorant les trottoirs et en créant des zones piétonnes.

Covoiturage, voitures électriques et innovation

Le covoiturage est une autre option qui pourrait réduire le nombre de voitures sur la route, tout en permettant aux gens de se déplacer de manière efficace. En parallèle, la promotion des véhicules électriques pourrait aider à réduire la pollution atmosphérique. Cependant, cela nécessiterait la mise en place de plus de stations de recharge à travers la ville.

L'innovation technologique a également un rôle à jouer dans l'amélioration de la circulation à Marseille. Des applications de trafic en temps réel aux systèmes de signalisation intelligente, ces technologies pourraient aider à réguler le flux de trafic et à prévenir les embouteillages.

La Vignette Crit'Air à Marseille

La vignette crit air marseille est un autre outil important dans la lutte contre la pollution de l'air à Marseille mais également contre les problèmes de trafic de la ville. Instaurée par le gouvernement français, cette vignette classe les véhicules en fonction de leur niveau d'émissions polluantes. À Marseille, comme dans d'autres villes françaises, certaines zones, notamment le centre-ville, sont désormais des "zones à faibles émissions" (ZFE) où seuls les véhicules les moins polluants sont autorisés à circuler pendant certaines périodes. L'objectif de cette mesure est double : d'une part, réduire la pollution de l'air, bénéfique pour la santé publique et l'environnement.

D'autre part, inciter les habitants à opter pour des modes de transport plus respectueux de l'environnement, qu'il s'agisse de véhicules électriques, de covoiturage, de transports en commun ou de mobilité douce. Cependant, cette mesure n'est pas sans défis. D'une part, elle nécessite une application stricte pour être efficace. D'autre part, elle doit être accompagnée de mesures d'accompagnement pour aider les ménages les plus modestes à renouveler leur véhicule.

 

Les défis à la mise en œuvre des améliorations

Bien que ces solutions soient prometteuses, leur mise en œuvre rencontre un certain nombre d'obstacles.

Résistance au changement et questions financières

L'un des principaux défis est la résistance au changement. Les usagers ont leurs habitudes et il peut être difficile de les convaincre de les changer, surtout s'ils ne voient pas immédiatement les bénéfices. De plus, les améliorations proposées nécessitent un investissement financier conséquent. Dans un contexte de contraintes budgétaires, il peut être difficile de trouver les fonds nécessaires pour réaliser ces projets.

Enjeux politiques et logistiques

D'autre part, les enjeux politiques jouent un rôle important dans la mise en œuvre des améliorations. Les décisions doivent être prises à différents niveaux de gouvernement, ce qui peut entraîner des retards. De plus, la mise en place de nouvelles infrastructures dans une ville existante présente des défis logistiques importants.

Études de cas : Des solutions réussies dans d'autres villes

Enfin, il est utile de regarder comment d'autres villes ont réussi à améliorer leur circulation. Par exemple, Copenhague et Amsterdam ont réussi à promouvoir le vélo comme moyen de transport principal, tandis que Singapour a mis en place un système efficace de tarification routière. Chaque cas est unique, mais ils offrent tous des leçons précieuses qui pourraient être appliquées à Marseille.