Publié le 18 juillet 2016 par Marseille Tourisme

La nouvelle est grande ! Dimanche matin, le patrimoine mondial de l’UNESCO a accueilli 17 œuvres du célèbre architecte Le Corbusier. Parmi ses ouvrages à défendre figure la monumentale « cité radieuse » de Marseille. Après deux tentatives ratées par le passé, pourquoi l’oeuvre de l’architecte « fou » entre-t-elle aujourd’hui au patrimoine mondial ? Qu’est-ce que ça va changer ?

 

Pourquoi ces œuvres ont-elles été sélectionnées ?

Le Corbusier était un architecte prolixe qui a apporté son lot de contributions au mouvement moderne. Pour la candidature à l’UNESCO, 17 œuvres ont été sélectionnées un peu partout dans le monde (France, Suisse, Inde, Belgique, Allemagne, Argentine et Japon). Elles ont été élues pour leurs « qualités architecturales […], leur authenticité et leur contribution à la valeur universelle exceptionnelle de la série des oeuvres de Le Corbusier ». Elles ont donc su répondre à au moins 1 des 10 critères de sélection de l’UNESCO :

  • représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain
  • témoigner d’un échange d’influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l’architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages ;
  • apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue
  • offrir un exemple éminent d’un type de construction ou d’ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l’histoire humaine
  • être un exemple éminent d’établissement humain traditionnel, de l’utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer.
  • être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle.
  • représenter des phénomènes naturels ou des aires d’une beauté naturelle et d’une importance esthétique exceptionnelles
  • être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l’histoire de la terre
  • être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l’évolution et le développement des écosystèmes.
  • contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique.

 

Pourquoi les anciennes tentatives d’inscriptions ont échouées ?

En 2008 et en 2011, le dossier avait été recalé de la liste du patrimoine mondial. Cette année, la sélection de 17 œuvres majeurs du « fada » a qualifié la candidature. La collaboration des 7 pays détenteurs des biens l’a renforcé. Selon Laurent Stefanini, ambassadeur à l’Unesco pour la France, il faut préciser « qu’à l’époque des échecs, une oeuvre architecturale intéressait moins qu’aujourd’hui […] On a nourri le dossier en démontrant à quel point Le Corbusier était un acteur important dans l’architecture contemporaine ».

 

Pourquoi est-ce important pour la cité radieuse de Marseille ?

Aucune récompense financière n’est attribuée aux œuvres inscrites au patrimoine mondial. Mais cela leur attribue une certaine prestance ! C’est donc un gage de visibilité et de coopérations internationales et une hausse de fréquentation touristique. Cela pourrait aussi toucher les tour operator qui ne visent que les biens du patrimoine de l’UNESCO. Deuxième site privé le plus visité à Marseille après Notre-Dame-de-la-Garde, la cité radieuse accueille actuellement 53 000 visiteurs par an. Un nombre qui va donc sûrement augmenter. Les biens sont placés sous une sorte de sauvegarde internationale : l’Etat détenteur du bien bénéficie du système de coopération et d’assistance financier et matériel de l’UNESCO.